De retour à New York, quinze ans plus tard, la surprise est toujours aussi forte. Toujours cette énergie puissante, cette sensation de ville en mouvement permanent. Toujours autant attiré par les hauteurs fulgurantes des immeubles, les couleurs, la vivacité des habitants. Mais peut-être plus encore surpris par les gens. Multiplicité des genres, melting pot insensé de genres, d'origines diverses réunis par un symbole omniprésent, le drapeau américain, présent partout, dans les jardins des maisons individuelles, sur les plaques d'immatriculation des voitures, dans les gares, sur les lampadaires, sur les églises et lieux de cultes autant que sur les édifices publics, partout.
Les musées somptueux, des oeuvres fortes, venues de tous les pays du monde, peinture, sculpture, video, photo, toutes les formes d'expression représentées. Très impressionnant.
Mais pour moi, le plus gros choc, la qualité des musiciens entendus. Cinq concerts, cinq lieux, cinq genres, et à chaque fois une précision, une expressivité sans faille. Vraiment, un bain de jouvence, un électrochoc de motivation pour jouer, encore et toujours plus et mieux. Hélas, une réserve, le format étriqué des sets pour les lieux de jazz, une heure et stop. Et parfois, curieusement une sonorisation vraiment pas à la hauteur des musiciens. Cependant aucun regret car à chaque fois une générosité absolu dans le jeu.
Washington parait tranquille par comparaison. Les édifices monumentaux de Lincoln, et de tous ces lieux de mémoire d'une histoire en fait très récente sont démesurés. Du rêve monumental. Tout est assumé.
Alors oui, y retourner dés que possible.