La simplicité et l'authenticité de la démarche de Kôichi Kurita font de la rencontre avec son oeuvre une expérience unique inoubliable.
La beauté des installations, leur sobriété, la richesse des couleurs provoquent le premier choc. On hésite entre un orgue à parfum, bien qu'il n'y a ait pas d'odeurs, une palette de maquillage géante dont aucun des tons ne serait criard, ou l'étal d'un marchand d'épices aux textures et au teintes envoûtantes.
Puis on observe mieux, on découvre le nom de lieux qu'on ne connaît pas et qui pourtant sont à côté de nous. Il suffirait d'un instant pour s'y rendre. Et on se dit que probablement on n'aurait rien vu de tout ce qui nous est offert.
On ne pense que très peu à la terre.
Pas la planète mais juste cette matière qu'on foule de nos pieds quotidiennement. Et qu'on prend parfois plaisir à malaxer, manipuler lorsqu'on plante ou qu'on jardine.
Son art de l'observation, sa récolte tirant partie de terres parfois banales en apparence, donne à son tri minutieux une universalité déconcertante abolissant les hiérarchies habituelles.
Et soudain on se dit qu'il y aurait dans son approche une leçon de vie à tirer, quelque chose à appliquer à tous les humains. Ne pas rester à la surface des apparences, mais trier, tamiser, filtrer, laisser reposer et mettre en valeur. Prendre le temps d'observer et d'apprécier.
Un merveilleux défi pour sur soi même. Accepter la réalité par la prise de conscience de sa beauté cachée.
Il ne faut pas rater la prochaine rencontre avec ses installations.
À défaut, un catalogue très réussi permet de découvrir son travail et un texte qu'il a écrit pour le catalogue de mieux comprendre sa démarche.
link http://soillog.exblog.jp