Hier soir, nouvelle rencontre à la Maison de la poésie,link autour de Breyten Breytenbach, écrivain sud-africain, humaniste, combattant de l'apartheid, engagé farouche des luttes contre les injustices, voyageur permanent, raconteur sensible d'une vie
bien remplie et toujours aussi frémissante.
Sa poésie est en mouvement perpétuel, tantôt paisible et soudain brulante, ardente et rude. Ses mots sont choisis avec soin, polis comme des galets.
Un régal !
Pour les trois temps de lecture, accompagné en musique, j'ai décidé de jouer les musiques du second avec des enregistrements que j'ai composés au saxophone ténor, puis retravaillés dans l'ordinateur afin d'obtenir comme un orgue virtuel constitué de différentes couches d'un même thème qui se superposaient à des vitesses de lecture à une ou deux octaves en dessous de l'original, pui une quarte. Je pouvais ainsi prendre une distance dans le mon jeu que ne me permet pas l'accompagnement direct sur l'instrument. Et bien sûr jouer jusqu'à 8 parties simultanées de saxophone, en faisant emmerger par le mixage l'une ou l'autre, telle des voix qui prendraient le dessus des autres. Le filtrage et la réverbération créant un effet d'hyper proximité ou au contraire d'éloignement afin de renforcer une espèce de rapport virtuel, bien que totalement en phase avec les univers plus violents de ces textes là.
Je mettrai l'enregistrement en ligne si je le récupère.
Ne ratez pas le livre paru aux éditions Bruno Doucey La Femme dans le soleil.link
Ni ses autres ouvrages, comme "Le Monde du Milieu".
Bonne lecture